Auteure, compositrice, interprète, on la retrouve sur les projets de L' "Enchantée" Julia , Akua Naru , Kiddy Smile, la vague émergente du moment jusqu'à l'épopée cinématographique d'Harry Roselmack. Elle y prête ses mots ou pose sa voix sur les choeurs de nombreux. NKA étend cette expérience en nous emmenant avec élégance sur son projet naissant.

Après une nécessaire gestation créative, qui questionne encore ce qu'elle saisi de sa première vie, ses jours sont désormais entièrement dédiés à l'aventure musicale. Et on l'en remercie car NKA nous offre des images, des photos de son univers, hypersensible, aux allures de nouvelle soul, qui trouvent tout nécessairement leur place sur la toile musicale actuelle.

On repart toujours avec quelque chose d'elle après l'avoir laissée nous prendre par la main sur scène. Une fois son univers mélodique effleuré, tout aussi complexe qu’intuitif, c'en est fait, on ne l'oublie plus.

Ses vers mélangent "Molière et Shakespeare" aussi spontanément qu'elle capte les influences de Paname l'éclectique, sa ville, de l'étonnant patchwork culturel du Cameroun et de sa pépinière brassant rnb alternatif, gospel, références jazz, hip hop, electro et variété française. Cette bulle d'inspiration habitée notamment par ses "girls", talentueuses artistes et électrons des rues de Paris, elle la partage et nous y invite bras ouverts.

On plonge ainsi yeux fermés dans ses rythmes épurés, aux subtils échos de Bikutsi parfois. Elle y cristallise des émotions franches où elle encense et joue volontiers avec l'ambivalence des maux et des airs.

Et sa voix, elle nous la dépose juste là, en douceur sur des chansons, sur des textes fraîchement saisis ou qui continuent de l'épauler au fil des années.