Sofiane Saidi & Mazalda t'invitent à passer une nuit à Sidi Bel Abbès sans même quitter Paris. Ferveur, sueur et transe !

C’était il y a une éternité, c’était il y a vingt ans, la musique populaire algérienne faisait danser la France, les princes du raï chantaient sur les chaines nationales et, même si rien ne changeait en profondeur dans les logiques d’intégration, quelque chose frémissait sur le plan culturel dont les Cheb Khaled, Mami ou Faudel bénéficiaient en premier lieu.
Aujourd’hui, quel chanteur algérien leur a succédé ? Sofiane Saidi.

Il vient d’une ville clé, Sidi Bel Abbès, près d'Oran - où les cabarets ne ferment jamais et les hanches s’échauffent- . Avec le groupe Mazalda, plateforme évolutive, d’électronique rapiécée et de rock à cuivres, Saidi invente le raï du troisième millénaire, une chose née sur les pistes de danse, qui dit l’urbanité cosmopolite autant que les vents du Sud.
Sa voix, déjà, d’une férocité sèche, tranche avec les joliesses de la pop arabisée que l’on écoutait en France dans les années 1980.
Tout respire la synthèse, l’urgence, la beauté brute dans ce projet.

Pour parfaire l'experience, Smadj te fera entendre la mystique de son OUD et son nouveau projet, quand à Ruddy Aboab agitateur des nuits parisiennes, et des matinées sur Radio Nova, lui aussi issu du berceau Raï, ce mardi soir aux platines avec un set proto Raï rare et lumineux.

A mardi !