Avec sa « langue râpeuse » et sa « voix de pain d’épice », PARGUEL propose une galerie de portraits de personnages égratignés par la vie dans des situations qui envisage le tragique au travers d’un prisme optimiste, décalé et souvent drôle.
Sa formule en trio, aux confins du Groove du Swing et du Blues, laisse la place aux savoureuses punch line de ses textes.
On pourrait parler de filiations avec le Renaud de Gérard Lambert, d’un timbre à la Souchon. Bien qu’il s’applique à ne pas être l’objet de ses chansons, ses points de vue et les situations dans lesquels il plonge ses personnages sont révélateurs de sa personnalité.
Car ce Parguel fait le pari de se dévoiler sans se raconter, en se gardant d’user de la chanson introspective et égocentrée pour déballer ses névroses.
Et puisqu’il envisage la chanson comme le cadre idéal à l’émergence de l’intime, on éprouve la sensation d’avoir fait connaissance avec un quelqu’un. Un type sensible et caustique, critique et optimiste.
Et ça fait du bien.