C'est après deux années de travail acharné que voit le jour ce deuxième album de PYRIT, projet solo du multi-instrumentiste suisse allemand Thomas Kuratli, qui vit aujourd'hui à Paris.
Dans la continuité de son premier album UFO (2015), qui racontait la transformation d'un homme en machine, nous voici maintenant enfermés dans cette machine, dont les dédales infinis changent sans cesse de forme. Comme un esprit flottant qui se rappelle avoir été un corps, on se retrouve à errer dans ce labyrinthe, à la fois prison et nouveau monde à reconquérir. C'est dans ce contexte que nos sensations se percutent dans un magma sonore froidement élaboré. On peut y croiser les fantômes meurtris de David Lynch, Portishead ou Haxan Cloak, mais le résultat a quelque chose de profondément personnel et novateur. Ce formidable album est au final un voyage, sans début et sans fin, où se confrontent chair et digital, concret et abstrait, angoisse et espoir. Ça secoue, ça éreinte mais ça fait un bien fou.