LORENZO

On aime Lorenzo, pour les mêmes raisons que l'on peut apprécier les Wampas. D'ailleurs ne sont-ils pas nombreux ceux qui estiment que le punk est enfin arrivé en France avec le hip-hop ? Comme le presque-meilleur groupe kepon du monde, Lorenzo a assimilé et digéré les codes et les références de son art pour ne plus les prendre au sérieux et se placer au-dessus de la mêlée. Comme Didier Wampas, il est le roi , sauf que son trône n'est pas une chaise mais une soucoupe volante qui s'amuse, tout là-haut, à faire des loopings. On aurait également tendance à le prendre pour un branleur, mais alors un branleur magnifique qui, avec conviction, va au bout de ses folies.

GREMS

Il nous faudrait beaucoup de temps et bien trop de lignes pour présenter Grems. En plus d’être un excellent rappeur, c’ est également un graffeur, un graphiste et un directeur artistique demandé dans le monde entier. On va donc s’en tenir ici uniquement à son aventure musicale qui a débuté il y a maintenant vingt ans avec le collectif Hustla. En compagnie des Svinkels, TTC, le Klub des Loosers, Grems a fait partie des pionniers de la vague rap alternatif. Il a ensuite enchainé les projets et albums, toujours porté par une grande curiosité et une envie de se renouveler sans cesse. Les constructions, le flow et la production des morceaux sont audacieuses, loin des sentiers battus. Si en 2005 il décide de rapper sur de la house, il nous revient avec des morceaux très courts, des instrus se baladant entre deepkhô et trap, et un flow incisif, imprévisible et complexe.