Pas tout à fait un groupe de filles, mais plutôt des ladies qui n'ont pas peur de filer leur collant.
Juniore, une bande de garçonnes menée par Anna Jean avait créé la surprise et gagné les curs grâce à leur pop en français mêlant douceur rétro et mordant moderne. Entre chanson française mélancolique et acidulée, surf noir et garage adolescent, Juniore évoque autant Françoise Hardy que La Femme.
Un véritable décalage temporel : entre la nostalgie d'une époque jamais connue - celle des scopitones, des moteurs à deux temps et des voyages sur la Lune - et un univers urbain moderne, à la Tarantino, peuplé d'histoires de filles et de fantômes.

Laura Cahen s'est construit un univers immense, en clair obscur, d'une mélancolie heureuse, habitée d'une voix gracile qui se rappelle de Barbara.
Sur scène, elle mélange poésie, sonorités brutes et organiques. Julien Bensé à la basse, Gérald Delique à la guitare et Nicolas Stroebel à la batterie l'entourent, la portent et la subliment. Ils nous emmènent ensemble dans des tableaux abstraits à travers champs, contre vents et marées, dessinés de sa voix singulière.