Dans ses chansons, Pierre Grammont cultive avec subtilité les blessures de l’enfance, les brûlures de l’amour ou les morsures du temps qui passe, mais il les sert dans une pop-folk planante épicée de rock, d’électro, et même de rythmes latinos et manouches, puis les pimente avec une bonne dose de jeu, de sensualité ou de dérision. Un mélange aigre-doux. Une sorte de Flaubert sauce moutarde.

Muni de rimes élégantes et de douces mélodies, suivant la tradition des grands poètes de la chanson française, Pierre Grammont cultive dans son jardin secret les plus violentes de ses émotions : blessures de l’enfance, brûlures de l’amour, morsure du temps qui passe. Puis avec ses acolytes, il mitonne cette poésie dans un chaudron de pop-folk épicée de rock, relevée d’électro, pimentée de jazz latino ou manouche. Bouts de vie marinés à la sauce wasabi, sentiments qui swinguent à la sauce moutarde. Ces petits plats seront ensuite parsemés d’ironie, de dérision, de sensualité et de provocation – car autant être joueur, même avec les choses les plus graves… Après « Berceuse(s) », un premier EP acoustique et romantique d’où est tiré le single « Fécamp », puis une série de concerts à Paris, en région et en Suisse, Pierre Grammont revient sur scène avec ses gentlemen (Chadi Chouman, Salvador Douézy et Bruno Fleutelot) pour présenter leur nouvel album : « Oublier les histoires ».