Après l’intégrale des sonates pour piano de Beethoven présentée au cours des deux dernières saisons, Daniel Barenboim dirige la Staatskapelle Berlin dans celle des symphonies. Le premier de ces quatre concerts se clôt avec l’emblématique Cinquième.

Beethoven aura attendu presque la trentaine avant d’aborder le genre de la symphonie. Créée à Vienne en 1800, la Première Symphonie se situe à certains égards dans le sillage de Haydn et Mozart, bien que l’originalité et la personnalité du compositeur soient déjà perceptibles dans cette partition décidée et limpide. Douze ans plus tard, la Huitième Symphonie prolonge d’une certaine manière cette veine spirituelle, lumineuse et modeste – elle fait encore figure de « petite » symphonie au sein du massif des neuf. La Cinquième appartient à un tout autre monde. Connue universellement, elle est devenue une manière d’étendard du compositeur. Son introduction, si singulière dans son apparente simplicité, ce fameux « thème du Destin », n’a pas fini de fasciner. Et, au bout de l’œuvre, comme une délivrance : le triomphe de la vie.

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie