Safia Nolin a remporté le prestigieux Prix Félix-Leclerc de la chanson 2016 et le Prix Révélation de la SOCAN 2016.
Et suivant les traces des Beyoncé et Franck Ocean de ce monde (lol), elle a depuis sorti un album de reprises de huit classiques du répertoire québécois, de La Chicane à Céline Dion en passant par Offenbach.

Ce n'est que tout récemment que "Limoilou" s'est vraiment fait entendre en France, mettant en lumière cette singulière artiste qu'est Safia.

« On a pensé à Kurt Cobain (...). Du folk fragile de naufragé, des chansons bouteilles à la mer auxquelles on a pu s'accrocher comme à des bouées. Parce-que Safia est une femme, et québécoise, on a aussi pensé à Cat Power et Lhasa. Ou à la scène indé slow-core des années 1990, tous ces musiciens dont les coups de blues étaient trop sincères et languides pour être misérables. Safia a touché un public. Elle a un peu tourné en France (notamment en première partie de Lou Doillon). Au Québec (...), elle est même devenue une sorte de vedette au statut pas toujours aisé (au moins pour les autres), le cul entre deux chaises, entre le monde de la chanson québécoise et celui de la musique indé. Entre Céline Dion et Kurt Cobain, quoi (« Il y a un côté grunge chez Céline », ose t-elle).
Les Inrockuptibles.

« La chanson a tenu un indéniable rôle salvateur dans le parcours de (Safia). "Igloo" et "La Laideur" donnent le tempo (...), la rencontre avec le producteur et musicien Philippe Brault fera le reste. « Je lui ai demandé quelque chose de proche, dans l'esprit bootleg bricolage, du premier album de Bon Iver. Le résultat s'est révélé si conforme à ce que je souhaitais que j'ai pleuré du début à la fin en l'écoutant pour la première fois, ce qui n'est pas mon genre ».
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Pour saisir le genre de Safia, il faut venir la voir sur scène, où son caractère unique s'exprime généreusement.