Les grands pianistes ne sont pas rares. Mais ceux entourés d’une aura, ceux de qui il émane un tel mystère, se comptent sur les doigts d’une main. Mikhaïl Pletnev est de ces artistes de légende, qui renouvellent notre perception des œuvres.

Sur son sublime Shigeru Kawai, qui le suit partout, Mikhaïl Pletnev sort comme par enchantement un éventail de couleurs, un panel de nuances, un entrelacs d’ombres et de lumières insoupçonnés. Au-delà de son jeu pianistique incomparable, sa conception des œuvres obéit à une logique toute personnelle. Qu’il joue Schumann, Scriabine ou, comme pour ce récital, Mozart et Beethoven (les deux dernières sonates !), et de nouveaux mondes apparaissent. Mikhaïl Pletnev est un des très rares pianistes à accomplir une carrière de chef de premier plan – avec son Orchestre national de Russie. Mais jamais les mélomanes, depuis sa victoire au concours Tchaïkovski en 1978, ne voudront se passer de ce prince du clavier.

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie