Hip-Hop

Eddy De Pretto + Sônge + Melissa Laveaux & Rebecca Chaillon + Kiddy Smile + 10LEC6

À l'occasion de ses 20 ans, l'Ardhis - association engagée dans le combat pour les droits des étranger·ère·s LGBTQI - organise un concert pour récolter des fonds.

  • Samedi 03/11/2018 à 13:30

La Gaîté Lyrique

3 bis rue Papin 75003 Paris

Paris 3e arrondissement

MRéaumur-SébastopolM 3M 4

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23 €Plein

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À propos

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Des artistes apportent leur soutien à cet événement, destiné aussi à permettre aux publics de mieux comprendre les parcours des étranger·ère·s LGBTQI en France et l'action de l'Ardhis.

Eddy De Pretto
Enfant de banlieue parisienne, Eddy de Pretto en garde l’amour du mot qui cogne. Scandant avec grâce des textes durs, il rapatrie avec une violence poétique une certaine idée du béton dans la chanson française. Remarqué en 2017, c’est sur scène que ce jeune auteur-compositeur prend toute son ampleur, et finit d’écrire avec son corps ce que les mots ne peuvent plus exprimer.

Sônge
Sônge tisse une pop colorée et rêveuse, naviguant entre le R'n'B et les musiques électroniques. Inspirée par l'onirisme, Sônge associe des sons à des couleurs, composant ses titres comme des tableaux grâce à ses talents synesthésiques. Avec un premier EP sorti en 2017, dans la lignée de M.I.A. ou Santigold, cette jeune française préfère surtout citer Björk, CocoRosie, Kendrick Lamar ou FKA Twigs.

Melissa Laveaux & Rebecca Chaillon [Lecture musicale]
Une rencontre entre poésie sapphique et une voix et une guitare afro-psychédéliques : Rebecca Chaillon et Melissa Laveaux livrent des textes issues des grandes autrices (Nikki Giovanni, Mary Oliver, Frida Kahlo) ainsi que d'autres de leurs spectacles respectifs (Monstres d’Amour, Et Parfois la Fleur est Un Couteau).

Kiddy Smile [DJ set]
Après la sortie de son premier album "One Trick Pony" en août et son concert à la Gaîté Lyrique en octobre, le prince français du voguing revient en format DJ set avec son extravagance et sa house music. Déjà engagé contre la loi sur l'immigration, Kiddy Smile s'était fait remarquer à l'Elysée avec son message "Fils d'immigrés, noir et pédé", qui résonne ici avec un écho particulier.

10LEC6 [DJ set]
10LEC6 a déjà douze ans de carrière, trois albums et une approche musicale dont le premier fan s'avère être Busy P, patron du label Ed Banger qui a fini par les signer. Influencé par le post-punk, la funk, la house et d’autres sons électro-déviants, 10LEC6 évolue vers l'afro-punk, en s'appuyant comme toujours sur des rythmes totalement déstructurés.

13h30 : après-midi militante (gratuit)
19h30 : concert de soutien (23€)

Les artistes

Eddy De Pretto

Enfant de banlieue Parisienne, Eddy de Pretto en garde l’amour du mot qui cogne. Scandant avec grâce des textes durs, il rapatrie avec une violence poétique une certaine idée du béton dans la chanson française. Remarqué au Festival des Inrocks Lab en septembre 2017, c’est sur scène que ce jeune auteur-compositeur prend toute son ampleur, et finit d’écrire avec son corps ce que les mots ne peuvent plus. Il produit actuellement son premier EP qui sortira en septembre prochain.

◎ artiste en résidence FGO-Barbara

Mélissa Laveaux

C’est une douce révolution. Si Mélissa Laveaux n’a rien escamoté de l’identité très forte dessinée par un premier album acclamé (Camphor And Copper, 2008), elle s’est aujourd’hui réinventée. À la douceur acoustique d’un folk langoureux et chaloupé, la jeune femme préfère à présent l’énergie plus sophistiquée d’une pop percutante et irrésistible. L’écriture est toujours aussi personnelle, la voix toujours aussi sensuelle et juvénile, mais les orchestrations explosent en un feu d’artifice inventif, qui fait la part belle aux rythmiques et à des sonorités plus synthétiques.

C’est la réinvention d’une vie. Née à Montréal en 1985 de parents haïtiens, Mélissa Laveaux grandit à Ottawa (Ontario). Dans la foulée de son premier album, elle s’installe en France, une étape délicate qui nourrit largement les textes de Dying Is A Wild Night. La jeune femme y envisage ces dernières années sous un angle intime, puisant dans des moments difficiles une énergie nouvelle. Emprunté à la poétesse américaine Emily Dickinson, le vers complet est “Dying Is A Wild Night And A New Road”. L’idée est belle et symbolique : rompre les amarres avec son pays était à la fois un déchirement et la promesse d’un nouveau départ.

C’était aussi un nœud de paradoxes : dans un même mouvement, Mélissa s’éloignait et se rapprochait de sa famille. Elle a mieux appréhendé le parcours de ses parents, émigrés haïtiens, tandis que l’éloignement géographique se doublait d’une incompréhension de leur part sur son choix. C’est le thème du single Postman : arrivée à Paris, il a fallu trouver des ressources ailleurs que dans une lettre que le facteur ne déposera jamais.

La beauté et l’énergie de Dying Is A Wild Night tiennent à une tension entre cette écriture très personnelle et un travail profondément collectif. L’enregistrement des maquettes, d’abord, s’est fait avec la batteuse de jazz Anne Paceo, indice déterminant sur des chansons à l’assise rythmique souvent étonnante (Mélissa voue une admiration sans borne au duo Wildbirds & Peacedrums, qui travaille sur les combinaisons percussions/voix). La suite est un travail de studio passionnant avec trois réalisateurs : Vincent Taeger, Vincent Taurelle (claviers de Air) et Ludovic Bruni, qui ont remodelé certains titres et apporté beaucoup à la texture sonore des chansons. Il y a là une modernité qui évoque volontiers la pop mutante de Santigold et Goldfrapp mais aussi les derniers développements de la carrière de Fiona Apple, exigeants et inventifs derrière leurs atours pop.

Mélissa Laveaux le confie sans difficulté : elle écoute beaucoup plus de musique qu’elle n’en écrit. Cela informe ses chansons de milles nuances et influences parfaitement assimilées. L’étonnante reprise du Hash Pipe de Weezer s’impose comme la touche rock d’un album à l’éclectisme élégant : soul chantée d’une voix de velours (Dew Breaker), pépites énergétiques et élancées (Pretty Girls, Sweet Wood) ou tubes pop parfaitement balancés entre sonorités organiques et synthétiques (les incroyables Triggers et Generous Bones). Comme un trait d’union avec le premier album de Mélissa, une merveille acoustique au déhanché délicat s’est glissée en fin d’album : chantée en créole, Pie Bwa est une variation autour du Strange Fruit de Billie Holiday, écrite du point de vue de l’arbre, ensanglanté. Une image puissante sur un album audacieux : orchestrations modernes, mélodies imparables et textes personnels traversés d’interrogations sur la foi, Dying Is A Wild Night est de la trempe des grands disques pop, qui touchent à la fois le cœur, la tête et le plexus.

S'y rendre

La Gaîté Lyrique

3 bis rue Papin 75003 Paris

MRéaumur-SébastopolM 3M 4 à 134m

MArts-et-MétiersM 11M 3 à 247m

MStrasbourg-Saint-DenisM 4M 8M 9 à 279m

MJacques-BonsergentM 5 à 687m

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