Sir John Eliot Gardiner et ses deux ensembles rendent hommage à deux chefs-d’œuvre de la maturité mozartienne.

C’est la musique baroque qui, la première, a reçu toute l’attention de John Eliot Gardiner. Mais le plus francophile des chefs anglais a montré aussi à quel point il pouvait être convaincant dans les répertoires plus tardifs, qu’il défend aussi bien à la tête de son Orchestre Révolutionnaire et Romantique que de ses English Baroque Soloists. Il a ainsi au fil de ces dernières décennies donné plusieurs interprétations mémorables de Mozart, explorant aussi bien les opéras que les pièces religieuses tels le Requiem ou la Messe en ut. C’est à cette partition inachevée, chef-d’œuvre lyrique et spirituel où se fait sentir l’influence de Bach, qu’il s’attaque de nouveau – il l’a notamment enregistrée en 1990 – avec ses fidèles acolytes, les English Baroque Soloists et le Monteverdi Choir, fondé il y a plus de cinquante ans.