Si la guerre est la grande affaire du début du XX e siècle, elle a imprimé sa marque sur les musiciens d'Europe centrale. Pas encore en 1902, date de la Sérénade pour trio à cordes d'Ern Dohnányi, où le compositeur hongrois signe une partition limpide, sorte de pastorale des temps heureux, mais dès 1914 avec le Duo pour violon et violoncelle de son compatriote Zoltán Kodály. Cette oeuvre d'un des pères de l'ethnomusicologie (avec Bartók) a beau s'achever en joyeuses danses populaires, son adagio presque crépusculaire témoigne de cette période sombre. Quant à la Seconde Guerre mondiale, elle est au coeur de l'ultime partition du Tchèque Gideon Klein. Son Trio à cordes, composé au camp de Terezin, neuf jours avant sa déportation à Auschwitz, et retrouvé seulement en 1990, impressionne par sa maturité, entre rythmes heurtés et variations autour d'une chanson morave que lui chantait sa nourrice. concert-brunch / foyer-bar / Gideon Klein Trio à cordes Zoltán Kodály Duo pour violon et violoncelle, op. 7 Ern Dohnányi Sérénade pour trio à cordes en ut majeur, op. 10 / Trio Opus 71 : Pierre Fouchenneret violon, Nicolas Bône alto, Éric Picard violoncelle / durée 1h production Théâtre 71 � SN de Malakoff