Opposition entre lumière et ténèbres, Cygne blanc contre Cygne noir, ambiguïté des fées et des sorcières...

Le Concerto pour piano n° 9 de Mozart est sans doute le premier de la série à posséder une telle dimension, et à exiger autant du pianiste. Son sous-titre de « Jeunehomme » dit bien la volubilité, parfois le vertige qui le parcourent. Aux commandes, le rare Emile Naoumoff, ancien enfant prodige, disciple de Nadia Boulanger, transcripteur (on lui doit un prodigieux arrangement pour piano du Requiem de Fauré), improvisateur et interprète important.  Le cygne a souvent inspiré les compositeurs, pour sa face solaire (Saint-Saëns) et aussi plus sombre (Tchaïkovski). L’Amour sorcier de Manuel de Falla clôt de manière éclatante et sensuelle ce concert qui s’enrichit de la participation de danseurs étoiles du Ballet National de Finlande.