Cet artiste attachant a tout du parfait dandy. Le style, l’esprit, le charme, sauf que l’on doit y ajouter quelques qualités toutes particulières : sincérité, humilité, sensibilité. Déjà aperçu aux côtés de la pétillante Cléa Vincent, Ronan Martin ne se cantonne pas à jouer ses chansons sur scène, il multiplie les expériences et les rencontres. On l’a vu œuvrer dans une création originale de Gurwann Tran Van Gie au Centre Pompidou ou encore aux côtés d’Arthur Dreyfus avec la création de la promenade littéraire et musicale « Histoire de ma sexualité». . S’il « fait de la chanson francaise », c’est vers une pop électronique et organique qu’il nous emmène en live.
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Presque l'Amour, c'est une île - terre sauvage et singulière - émergée depuis peu dans un tropique mystérieux. Pas le tropique du capricorne, pas celui du cancer. Un tropique inconnu et pourtant familier, né de la rencontre entre les mots aériens de Julie Mouchel et les sonorités telluriques de Jean-Baptiste Saez. Sur cette terre, on trouve une flore extravagante et catchie, faite de claviers, nappes de synthés, textes écrits sur le fil et qui poussent comme des plantes tropicales. Des chansons surgissent, portées par la voix de Julie, comme des oiseaux rares. Entêtantes, ces ritournelles pop ont parfois des airs de rites primitifs. De ceux qui convoquent les esprits. On citera Jacno, ou Apollinaire. Autant de chansons où chacun se fait son film, les titres de Presque l'Amour charrient des images comme la mer charrie des coquillages, et nous portent vers une synth pop sauvage, lumineuse, et résolument attachante.