Trente ans après s’être découverts, ces trois-là célèbrent leurs retrouvailles sur disque et désormais sur scène. Mon premier se nomme Gary Brunton, contrebassiste anglais installé en France depuis plus de trente ans qui a multiplié les participations en tant que leader ou sideman. Mon second est né la même année, mais en Yougoslavie, et c’est aussi depuis la fin des années 1980 que le pianiste Bojan Z se distingue sur la scène française, aussi à sa main dans la grande tradition du jazz que dans les embardées plus décadrées. Mon troisième, Simon Goubert, est l’un des tout bons batteurs de sa génération, capable de mettre le feu aux fûts comme de balayer les cymbales, sans en faire des caisses. Mon tout forme un triangle équilatéral d’une rare élégance, d’une réelle pertinence, comme le prouve l’écoute répétée de leur récent Night Bus, tout indiqué pour ceux qui aiment le jazz.