Sous le haut patronage étoilé du très facétieux Boris Vian dont nous célébrerons, en 2019, le soixantième anniversaire de la disparition prématurée, Daphné, peintre en sentiments, rencontre l'alchimiste du verbe, Mehdi Krüger. Un univers les sépare, c'est pour cela qu'ils sont si proches. Lui, trop chien errant pour faire de la musique de niche. Elle, trop éprise de liberté pour se laisser mettre en cage. Un univers les sépare et pourtant Vian n'est jamais loin : Daphné chante « J'voudrais pas crever » (Mourir d'un oeil) quand Mehdi a fait paraître deux EP intitulés Saint-Germain d'Après et L'écume des nuits� Vian, Daphné, Mehdi Krüger, concilier trois répertoires, les entrecroiser, les confondre, les tordre parfois, mais toujours délicatement les effleurer pour rendre sensibles poésie, fantaisie, émotion, liberté et absurde. Mehdi, le « désertaire », « luttopiste » et Daphné, la femme faite à l'envers, deux arrache-coeur(s), chacun dans leur catégorie, pour vous mettre le palpitant à nu.