La musique se moque bien de la couleur des passeports. Silvia Marin est italienne. Elle n’a entendu l’appel du flamenco qu’à l’âge de 20 ans. Mais elle a depuis tant œuvré pour qu’il soit mieux compris qu’aucun aficionado n’oserait une remarque sur ses origines. Elle a été tour à tour ou en même temps chorégraphe, professeur, animatrice de télévision. Elle a entrainé sa troupe de Taiwan au Mexique, en passant par New York ou Genève. Mais elle est et reste avant tout danseuse. Le plus souvent entourée d'un habile guitariste, d'un cantaor volcanique et de quelques compagnons de jeu, elle tire profit de tout ce qui lui passe sous la main – son manton (le châle andalou), son éventail mais aussi – pourquoi pas ? – une canne ou un parapluie – pour réinventer ses pas de danse. Torride !