C’est dans l’intimité d’un théâtre parisien qu’Alexandre Nadjari vient conter ses histoires et chanter les douces mélodies mélancoliques de son opus « Chambre Noire ». Si Yalloh écrivait en anglais, Alexandre Nadjari s’exprime en français, mais c’est le même homme, quelques sursauts après. L’artiste s’y exprime avec sa voix de douleur, ses mots troublants qui lui permettent d’émerger du chaos. On y voit comme un rite de passage, l’expression d’une lente souffrance qui se métamorphose en jaillissement de lumière et de notes. La musique est feutrée, éthérée, métaphorique à souhait. Les arrangements sont riches et enveloppent les émotions. On y entend le deuil, les ruptures sentimentales mais aussi un hommage à ses parents, la nostalgie du parc de son enfance, et c’est parfois sous une ironie féroce qu’il parle de sa difficulté à dire « je t’aime » ou de ses premiers cheveux blancs. Entre sourires et larmes c’est un spectacle bouleversant entrecoupé de lectures que le chanteur français propose.