La simplicité et la légèreté sont au cœur de la bagatelle. En composant des œuvres infiniment délicates, mais aussi pleines de vie, Beethoven s’est fait le champion du genre. À sa suite, onze créateurs de notre temps s’essaient à l’exercice.

Nul mieux que Beethoven n’a exploité les ressources expressives cachées derrière la modestie apparente du terme même de bagatelle. Il y consacra certaines de ses ultimes pages pianistiques, ces Opus 119 et 126 qui sont autant de microcosmes. Leur concision ne saurait dissimuler la profondeur, l’intensité et la diversité des sentiments. « Pour Élise » est également une bagatelle : sa fraîcheur d’inspiration en a fait l’universelle célébrité. Revenue au centre des préoccupations des compositeurs au XXe siècle, avec des pages signées Bartók, Webern et Ligeti, elle l’est aussi pour ceux de notre temps, qui poursuivent la tradition, en témoigne la série de créations qui parachève le récital de Hugues Leclère.

Lieu : Amphithéâtre - Cité de la musique