Dès le bruyant « Counting The Days » qui ouvre l’album, Audacity démontre que si leur écriture s’est nuancée, ils restent toujours aussi sauvages. Enregistré avec leur ami de longue date, et de tournée, Ty Segall, Audacity sonne comme s’ils avaient enfin trouvé quelqu’un qui pouvait capturer la frénésie de leurs morceaux. Il peut être difficile de jongler entre le côté bubblegum et énergique, mais c’est une dualité qu’Audacity embrasse, « j’ai l’impression qu’on nous dépeint comme un groupe ensoleillé et insouciant californien », raconte Gibson, «mais la plupart de nos morceaux ont des sujets mélodramatiques. Le fait que nous ayons passé la majeure partie de nos vies à Fullerton a eu un effet sur notre musique. En se baladant en ville, on retrouve des souvenirs et fantômes à chaque coin de rue. Les gens meurent, ou déménagent, ou ont des ennuis, des groupes d’amis se séparent jusqu’à se haïr et se battre. Ce n’est pas démoralisant, c’est un aspect de la vie, mais biensûr, ça affecte la musique. » Cette frustration se manifeste sur des morceaux comme « Overrated », sur lequel on peut presque entendre les crachats et la sueur sur le micro. Mais ils savent aussi s’éloigner de tout ça pour se frotter à de la pop arrogante, comme dans « Lock On The Door » qui clôt l’album. Au moment où Hyper Vessels se termine, vous êtes convaincus qu’Audacity peut se sortir de tout, quoi qu’il en soit, ce sera toujours sous les coups de l’adrénaline.

« Hyper Vessels » sortie le 1er avril - Differ-Ant