Anna Leone est la plus discrète d’une fratrie de cinq sœurs, élevées dans une banlieue tranquille de Stockholm. Introvertie, passionnée de jeux vidéo, de Star Wars et nourrie aux Marvel, elle développe son riche univers intérieur. Aujourd’hui, rien n’a changé.

En 2018 sort Wandered Away, l'émouvant premier EP d'Anne Leone, qui rencontre un grand succès. Elle sait qu’à ce moment-là, elle n’a pas encore exploré tout ce qu’elle voulait dans ses textes.

Avec son premier album, I’ve Felt All These Things, produit par Paul Butler, ancien frontman des Anglais psychédéliques de The Bees et producteur de Michael Kiwanuka, la jeune suédoise structure son monde intérieur, lui offrant ainsi un paysage dans lequel évoluer. La tristesse et la douceur de ses chansons sont emportées par les synthétiseurs analogiques et les guitares aux sons spacieux.

À 26 ans, elle reste timide mais bien décidée à s’ouvrir. “Cet album est une sorte de journal intime, qui me permet d’analyser mes expériences et ressentis émotionnels. Même lorsqu’il s’agit de pensées très intimes, j’essaye de prendre du recul et de les percevoir différemment, de tout observer de plus haut”.

Le résultat ? Un essai sur la manière dont on se referme au monde, sentiment devenu prégnant dans le triste et surréaliste contexte de 2020. Mais c’est aussi un album sur la façon dont nous essayons de dépasser ce penchant et comment nous y parvenons.

Photo © Mica Elig