Pour son Armide, créée à l’Opéra de Paris en 1777, Christoph Willibald Gluck a repris le livret écrit par Quinault pour Lully un siècle auparavant. Mais la musique, elle, est d’une incomparable sensualité, notamment lorsqu’elle dépeint le sommeil du chevalier Renaud ou les forces surnaturelles du mal.

En 1686, Jean-Baptiste Lully couronnait sa carrière lyrique en dévoilant une superbe Armide, ouvrage particulièrement développé qui représentait la synthèse de son parcours musical. Pratiquement un siècle plus tard, en 1777, Christoph Willibald Gluck reprenait à son compte la trame que le librettiste Quinault avait soumise au célèbre Italien. Après Iphigénie en Aulide, Orphée et Eurydice et Alceste, il tenait à montrer plus avant à son public l'étendue de ses capacités dramatiques. Allégée du prologue allégorique et de plusieurs intermèdes dansés, la nouvelle Armide fut dès sa création un objet de polémiques mais qui ancra sa révolution musicale dans le paysage français, suscitant notamment l'enthousiasme d'Hector Berlioz.

Lieu : Grande salle - Philharmonie