Avec le Stabat Mater de Pergolèse, c’est un véritable tube du répertoire classique que revisite René Jacobs.

À l’occasion du dimanche de Pâques, René Jacobs propose un programme double où une œuvre célébrissime, le Stabat mater de Pergolèse, voisine avec une autre considérablement moins connue qui s’attache, cinquante ans avant Haydn, aux sept dernières paroles du Christ en croix. Le manuscrit, connu depuis les années 1930 (Hermann Scherchen en louait alors la “douceur profondément ressentie” et le “sentiment esthétique triomphant”), a récemment été attribué avec une quasi-certitude à Pergolèse – ce qui n’enlève ni n’ajoute rien à ses qualités. Œuvre d’une grande beauté instrumentale et vocale dont l’expression est au service de la méditation, elle a été enregistrée pour la première fois en 2012 par Jacobs et l’Akademie für Alte Musik, l’un des plus grands ensembles germaniques sur instruments anciens.