Christophe Rousset célèbre la famille Couperin, l’oncle et son neveu. Premier de la grande et talentueuse dynastie, Louis connut une gloire trop fugace sans doute due à la brièveté de sa vie et au génie étincelant de son neveu, le Grand François.

À eux deux, ils ont (ré)inventé tout un pan de la musique française, à commencer par le clavier. Quand l’oncle s’inspire de la musique allemande, et notamment de Froberger, dont il aurait été l’élève, son neveu, tout en cultivant les particularismes singuliers à la musique française, ouvre grand ses claviers aux inspirations italiennes. Ce qui ne l’empêche pas de renommer Ordres ce que ses aînés appelaient Suites, comme pour mieux s’affranchir du moule formel dont il a hérité. François Couperin effectue ainsi, d’un Livre à l’autre, un travail d’abstraction sur le genre courtois de la danse, soignant textures, harmonies et atmosphère, et construisant ses pièces à la manière de tableaux miniatures.

Lieu : Amphithéâtre - Cité de la musique