Le quatuor allemand Signum a acquis au fil de ses collaborations avec les quatuors Alban Berg, Artemis ou Melos, mais aussi avec György Kurtág, Walter Levin, Alfred Brendel, Leon Fleisher et Jörg Widmann un métier sûr, qui lui permet de réconcilier les contraires.

Leur programme reflète l’éclectisme et le goût pour les juxtapositions auxquels leurs enregistrements, faisant dialoguer Haydn avec Widmann ou Schubert avec Rihm, Orff et Puccini, nous ont habitués. Mozart et le Beethoven de la Grande Fugue op. 133 y répondent au Langsamer Satz de jeunesse de Webern et au Quatuor n° 9 de Chostakovitch, qui préfigure les dernières œuvres pour quatre instruments à cordes du compositeur. Après des quatuors de Widmann donnés en création française à la dernière Biennale, en janvier 2014, ils interprètent cette fois le tout nouveau Quatuor n° 3 de Bruno Mantovani, écrit spécialement à leur intention.