Le Sermon du mauvais riche, de Jacques-Bénigne Bossuet. Patrick Schmitt, son concepteur et interprète, y est absolument magistral. Sa noble autorité semble le portique naturel, évident, nécessaire, d'un des plus grands textes de la langue française». Homme de théâtre, Patrick Schmitt a entamé un travail sur l'art oratoire au XVIIe siècle. « J’ai découvert une beauté de langue exceptionnelle et une maîtrise du langage. Bossuet, c'est une parole vivante. Il a écrit pour parler». De la mort notamment. Je suis curieux non pas de la mort dans une curiosité morbide mais du parcours d'une vie qui finit par la mort. Qu'est-ce qu'on met dans sa vie lorsqu'on se lève le matin ? C'est l'interrogation que pose Bossuet». Ce n'est pas Patrick Schmitt qu'il faut convaincre de la modernité de l'œuvre de l'ancien évêque de Condom. Le Sermon du mauvais riche, Bossuet le prononce en 1662, devant le roi et la cour, au Carême du Louvre, après la terrible famine de 1661. Ce que dit Bossuet aux puissants du royaume, c'est que ce n'est pas nécessairement celui qui appuie sur la détente qui est l'assassin. Plus que de s'imprégner de son œuvre, Patrick Schmitt a fait sien l'idéal oratoire de Bossuet : «l'orateur n'est pas là pour briller mais pour transmettre»