Concerts à 17h00 et 19h00

L’emploi de la flûte traversière remonte à la nuit des temps. Comme simple tuyau de roseau percé d’une embouchure latérale et de six trous, on la trouve toujours en Inde, en Chine ou en Amérique du sud. Le contact très direct de la bouche de l’instrumentiste avec l’embouchure lui confère des qualités proches de la voix, ce qui assure son succès dans la musique des XVIème et XVIIème siècles, essentiellement vocale.
L'appellation la plus courante de la flûte traversière en France était : flûte d'alleman ou d'allemand au XVIème, flûte d'Allemagne au XVIIème, puis flûte allemande au début du XVIIIème. En Allemagne, la flûte traversière était appelée Schweitzerpfeiff, littéralement « fifre des Suisses ». Toutes ces appellations font référence à l'utilisation militaire de la flûte traversière par les soldats bâlois dès le XVème siècle. Ce sont les lansquenets, les mercenaires allemands de François Ier qui firent connaître cette flûte traversière cylindrique en bois au retour de la bataille de Marignan (1515 pour ceux qui l'ignorent encore). On la surnomma donc
flûte d'alleman et cet instrument d’origine militaire fut introduit dans la musique savante et les chansons d'amour courtois.
Après avoir obtenu en 1987 son Hoogh diploma à l'unanimité dans la classe de Barthold Kuijken au Conservatoire Royal de Bruxelles, Philippe Allain-Dupré s'est intéressé à ces flûtes cylindriques conservées dans les musées. De profondes recherches organologiques l’ont amené à publier Les flûtes de Claude Rafi, "fleustier" lyonnais du 16ème siècle, (FUZEAU, 2000) et deux articles dans Galpin Society Journal sur les consorts de flûtes Renaissance (2004) et sur leurs proportions et diapasons (2006).
L’ensemble Les Flûtes d'Allemand est issu de la classe de flûtes baroques et Renaissance du Conservatoire du 9ème arrondissement de Paris où il enseigne. L’ensemble joue sur des instruments en buis ou en cormier fabriqués par Philippe Allain-Dupré d’après les originaux de l’Academia Filarmonica de Vérone signées d’un trèfle (Munich, 1550 ?) et les originaux de Bruxelles et Vienne signés !! (Venise, 1600 ?) .
Le « consort », on dit « accord » en français, se compose de deux basses, 5 ténors, et 3 dessus.

Lucie Humbert (dessus en sol et la, ténor en ré(
Céline Langlet (flûte ténor)
Hélène Douthe (flûte ténor)
Philippe Allain-Dupré (flûte ténor, direction)
Jacques-Antoine Bresch (flûtes ténor et basse)
Sébastien Villoing (flûte basse)

Le salon de thé du 38 Riv' vous proposera dès 16h30 thés, cafés et autres boissons agrémentées de douceurs du jour.

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