Sun Burns Out et Quixote R.P.M. présentent Babybird – BACK TOGETHER TOUR

Chouchou du public français au temps de sa splendeur, Babybird est l’un des joyaux de cette brit pop qui a offert au rock anglais, avec les Blur, Oasis, The Auteurs et autres Pulp, plusieurs années triomphales. Adepte de l’humour au troisième degré et de l’autodépréciation, celui qui a goûté au succès sur un malentendu (le succès commercial inattendu de You’re Gorgeous) ne s’est jamais tout à fait remis de la folie ambiante.

Retranché sur bandcamp depuis quelques années, il a mis à profit le relatif anonymat dans lequel il évolue désormais pour préparer son grand retour sur scène. Comme à la belle époque, il a plus de 300 chansons en stock, des compagnons de route intacts et une folle envie d’en découdre.

Remarqué en 1995 par la sortie de cinq albums lo-fi incroyables en moins de deux ans, le talent de Stephen Jones, l’homme caché derrière l’oisillon, a toujours dépassé l’évidence de You’re Gorgeous, morceau qu’on entend aujourd’hui en faisant ses courses et qui ne parlait PAS DU TOUT d’amour. Cet 'imbécile anglais' (titre de la seule chanson qu’il interpréta alors en français) avait enchaîné avec plusieurs succès redoutables (Cornershop, The F Word (générique de l’émission du chef Gordon Ramsay), If You’ll Be Mine, Bad Old Man, Good Night, etc) avant d’œuvrer dans la clandestinité : un album savoureux, Ex-Maniac, en 2010, avec Johnny Depp en invité et parrain de marque, un album électronique splendide sous l’étiquette Death of The Neighboorhood sur le label Atic d’Andy Turner, puis un nombre stupéfiant de productions underground.

Considéré par les connaisseurs comme l’un des songwriters les plus doués et spirituels de sa génération, Stephen Jones n’a pas connu le destin royal d’un Jarvis Cocker, venu comme lui de Sheffield.

La tournée Back Together est l'occasion de revenir sur les belles années du groupe mais ouvre également une fenêtre sur la production la plus récente d'un artiste qui a produit plus de 400 chansons et 30 albums ces cinq dernières années, commercialisant ceux-ci en petite série de 30 à 100 exemplaires assemblés à la main, personnalisés et qui s'imposent comme une réponse artisanale et d'orfèvrerie radicale face à l'évolution du marché du disque.

Accompagné de son groupe originel, dont son plus vieil ami le guitariste Luke Scott, Stephen Jones est l'un des derniers fous chantants porteurs d'une "certaine idée de la pop anglaise".
Celui dont on a comparé longtemps la voix à celle de Ian Mc Culloch et Bono (rien que ça) n'a rien perdu de sa verve et de son espièglerie. Qu'il chante l'amour, l'âge qui vient ou les petites choses de la vie, sa vision décalée est intacte et continue de surprendre, d amuser ou de bouleverser.

Absent des scènes françaises depuis 1997 où il avait emballé le Divan du Monde (à l’exception d’une date unique au Mans en 2013), Stephen Jones est revenu à la scène en fin d’année 2017 avec un Back Together Tour triomphant qui l’a rappelé au bon souvenir de ses compatriotes. Sa voix est intacte. Son cynisme n’a pas pris une ride. Babybird chante l’amour, la tristesse et les petits travers des hommes comme un génie ordinaire.

Ce concert au Petit Bain est une date unique.

Dick Turner sait aussi écrire des chansons.

Il l'a prouvé au travers de nombreux projets liés à la musique et aujourd'hui c'est sous nom, sans fard, qu'il se présente au public.

Un premier EP de titres emplis d'une poésie lunaire pose les jalons d'un minimalisme proche de l'art brut, comme il l'exprime avec certains de ses nombreux tableaux, mais la pop déviante qui le caractérise sait aussi être beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraît...

C'est ainsi que viennent à l'esprit sans peine les noms de Daniel Johnston, Dogbowl, Patrik Fitzgerald, Babybird, entre autres...

Ce 28 septembre il fêtera la sortie du second EP de ses Dick Turner Songs chez Quixotemusic.