Une étonnante et envoûtante « recomposition » du chef-d’oeuvre de Vivaldi par le compositeur post-minimaliste Max Richter, qui y intègre des effets électroniques.

Désireux de renouveler notre regard sur les Quatre Saisons de Vivaldi, d’arracher le chef-d’œuvre au rôle de « musique de fond » auquel il est souvent cantonné, le compositeur post-minimaliste Max Richter en a proposé en 2012 une réinterprétation (parue chez Deutsche Grammophon et récompensée d’un ECHO Award) qui détourne et reconstruit la partition en y mêlant l’électronique : « certains bouts sont de Vivaldi, d’autres sont mes fantasmes, mes pensées à haute voix sur les Quatre Saisons », explique-t-il ainsi à Thierry Hillériteau, ajoutant : « [l’]œuvre a toujours exercé sur moi un très grand pouvoir de fascination, et […] j’ai voulu [lui] rendre un hommage contemporain en mêlant l’ADN de Vivalid à mon propre ADN, nourri d’influences multiples ». Pour compléter la soirée, The Blue Notebooks, un album paru en 2004 dont on a pu entendre certains morceaux chez Scorsese (Shutter Island) ou Ari Folman (Valse avec Bachir, dont Richter a signé la bande originale).