Musicien désentravé dont l’esthétique mouvante est une éthique de la flibusterie, de la contrebande et du partage, le violoncelliste Gaspar Claus imagine en 2012 à Brooklyn une soirée qui réunit des musiciens et un plasticien. Six ans plus tard, il remet le couvert.

Difficile de cerner la personnalité de Gaspar Claus – mis à part qu’elle se refuse résolument à se laisser circonscrire. Fils du grand guitariste flamenco Pedro Soler, formé à l’excellence du violoncelle classique, il se frotte avec un égal bonheur à la musique improvisée (avec Keiji Haino ou Serge Teyssot-Gay), la musique contemporaine (Bryce Dessner), le flamenco (Pedro Soler et Ines Bacan) ou la pop (Barbara Carlotti, Peter Von Poehl), et ne prend jamais autant de plaisir que lorsqu’il fait éclater les frontières. C’est encore ce qu’il fait avec ce concept de « One Night Stand », qui souligne la proximité entre des artistes de disciplines diverses – en l’occurrence un plasticien et des musiciens. Au cours d’un concert unique, chacun contribue au collectif avec une idée musicale dont tous s’emparent ensuite. Comme un « bœuf » revisité…
 

Lieu : Salle des concerts - Cité de la musique