Rassemblés, après la mort du compositeur, par son frère Ferdinand qui leur donna, en accord avec l’éditeur, ce titre d’ensemble, cette collection de 14 chants posthumes renferme en fait les ébauches de deux cycles, le premier sur sept poèmes de Rellstab, le second sur six poèmes de Heine. S’y ajoute, sur un poème de Seidl, le tout dernier lied que Schubert ait composé : Le Pigeon voyageur.
Les poèmes de Rellstab sont passés entre les mains de Beethoven qui, déjà très malade, en aurait décliné la composition, mais les aurait confiés à Schubert. Certains de ces lieder sont devenus extrêmement célèbres, comme la Sérénade.
A propos des six lieder, tirés de HEIMKEHR (Le Retour) de Heinrich Heine, l’ultime et décisive rencontre de Schubert avec un poète (et quel poète !), voici ce qu’écrivait Dietrich Fischer-Dieskau :
"Lorsque nous contemplons ces chefs d’œuvre, notre étonnement le dispute à nos regrets si nous prenons conscience du nouveau départ artistique qui s’annonce dans ces œuvres. Il n’y a pas, dans l’histoire de la culture, un seul artiste mort prématurément qui ait créé quelque chose d’aussi entièrement nouveau dans les derniers mois de sa vie".

Crédit photo : Jacques Beneich