Chanson

Fishbach + Clea Vincent + Malik Djoudi

Raz-de-marée descendu des Ardennes, Flora Fischbach a supprimé son prénom et une consonne de son nom pour concrétiser son rêve : ancrer dans le paysage actuel une pop puissante...

  • Lundi 15/05/2017 à 20:00

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1 avenue Louis Aragon 91130 Ris-Orangis

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Raz-de-marée descendu des Ardennes, Flora Fischbach a supprimé son prénom et une consonne de son nom pour concrétiser son rêve : ancrer dans le paysage actuel une pop puissante qui puise ses références parmi le meilleur des années 80, comme les Rita Mitsouko ou Lio. De sa voix rauque, elle trace un pont entre Grand Blanc et Pirouettes, new-wave et chanson, armée de mots d’une grande poésie. Fishbach, entre états d’âmes et états de larmes.

Album : À ta merci (Entreprise, 2017)

Découverte par le groupe Aquaserge, Cléa Vincent navigue habilement entre chanson faussement légère et danse profonde en eaux troubles. Véronique Sanson, France Gall, Françoise Hardy, Mathieu Boogaerts… la Toulousaine fait joliment sien un héritage hexagonal longtemps difficile à assumer pour la nouvelle vague. « J’m y attendais pas » comme elle le chante. Nous non plus, mais merci pour tout.

Album : Retiens mon désir (Château Perdu Records, 2016)

Avec sa voix gonflée à l’hélium, ses rimes de dandy nostalgique et son idéal romantique contrarié, Malik Djoudi évoque Christophe invité chez Connan Mockasin. Après plusieurs groupes, le Poitevin désormais en solo manie magnifiquement le français dans des mots troubles et troublants, sur une électro-pop avec ce qu’il faut de dark. À lui la dolce vita.

Album : Un (La Souterraine, 2017)

Les artistes

Malik Djoudi

« Tu sais, j’ai peur de rien, à part du vide, qu’il anime mes lendemains ». Non, Malik Djoudi n’a peur de rien et son premier album vient combler un vide dans le paysage français. Un romantisme de dandy pas trop sûr de lui, qui convoque Christophe, Sébastien Tellier et William Sheller, une voix qui flotte dans les airs tout près de Connan Mockasin, une sourde intensité mélodique qui trouble à la manière de Blonde Redhead, une intimité dont James Blake a retrouvé le secret… Et des mots en français qu’il manie avec grâce et candeur, sur une trame électro pop toute aussi épurée. À travers les huit chansons de « UN », Malik Djoudi réalise une entrée sidérante dans le club de la pop tricolore, imposant une touche française qui n’appartient qu’à lui : élégante et vibrante, impressionnante et fragile.

Cléa Vincent

Difficile d’écrire la biographie de quelqu’un qui a encore tout à vivre. C’est au futur indicatif qu’il va falloir conjuguer les talents de la parisienne Cléa Vincent. Elle est jeune, volontaire et capable de tout, à l’image du hit indémodable de Minnie Ripperton (Young willing and able). Elle aime les ambiances de jungle hexagonale à l’instar de Yelle ou du trop méconnu premier album de Chagrin d’Amour. Antidote acidulé aux pâles fantômes de la french pop (de Taxi Girl à Lescop), ce premier LP fait l’effet d’un gin fizz sur le parking d’une boîte où l’on serait très désireux de pouvoir entrer

Comme une France Gall imprégnée de culture dance, Cléa enchaîne ses chansons à la vitesse haut-débit d’Alice au pays des merveilles sonores. Une recette de l’amour fou sortie de l’alambic Séverin, chanteur ne se contentant pas de plaire aux jeunes demoiselles, sachant aussi devenir leur brillant couturier sur-mesure (Liza Manili, déjà). Prendre les chansons de l’album une par une reviendrait à disséquer une grenouille vivante en cours de biologie. Il y a une telle tenue - et même teneur - dans cet album de l’immaturité qu’il serait disconvenant de l’aborder en pièces détachées. Cléa fait démarrer son histoire dans une ville-fantôme sans garçon, nous fait passer par plusieurs états de fièvre amoureuse avant de nous abandonner sur une promesse de recommencement. Indisciplinée, ne chantant qu’à sa tête, Cléa invoque un grand « Méchant Loup » et ose, dans sa « Dérive du Lendemain », un couplet en onomatopées - pas entendues depuis Jacques Higelin.

Quelle arrogance, pour une artiste de 2013, de convier à sa table tant de fantômes, démons et autres crustacés fantasmagoriques pour nouer avec eux un dialogue dans une langue happée, coulée, parfois étrange… Mais toujours en rythme ! La Baby Pop des années 10 gambade sur un chemin si peu évident qu’on va finir par l’emprunter.

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