Batteur de formation, il était normal que Belkacem Drif développe très tôt le goût de voyager dans le temps.
Car au-delà du conservatoire commencé à 13 ans, puis quelques cours sous la baguette de Guy Hayat et plus tard Emmanuel Bourseau, Belkacem est un amoureux du rythme, des rythmes, d’où qu’ils viennent.
Rock ou Bossa, Soul ou Jazz, Variété dans le sens large du terme, il a goûté toutes les saveurs, les nuances, les résonnances.
Et de la musique de sa Kabylie originelle à ses voyages en Inde, de ses rencontres avec des musiciens de tous horizons (Antonio Lopez, Roland Romanelli, les frères Guillard ou plus récemment les frères Barda pour ne citer qu’eux), il a gardé le goût du partage, d’une musique généreuse, ouverte aux expériences et aux mélanges, ouverte aux autres.
Ne pensez pas pour autant que Belkacem Drif aime tout. Parmi les batteurs, Christian Vander et Steve Gad ont sa préférence. Et n’allez pas devant lui dire du mal de Chick Coréa, Keith jarret ou Michel Petrucciani.
Affranchi de ces références, ce qu’il faut retenir des compositions de Belkacem pour son trio jazz Bel’âme, c’est que sa musique est toujours en mouvement, qu’elle nous tangue, nous caresse ou nous emporte.
Alors oui on peut dire de la musique de Belkacem qu’elle est un parcours – mais comme le dit si bien Nougaro dans sa chanson « Brésilien », c’est « le parcours du cœur battant ».