PASSION SELON SAINT MATTHIEU Thomas Walker , ténor, Évangeliste Henk Neven , baryton, Christ Carolyn Sampson , soprano Margot Oitzinger , alto Stuart Jackson , ténor André Morsch , basse Cappella Amsterdam Orchestre du XVIIIe Siècle Daniel Reuss , direction Johann Sebastian Bach Passion selon Saint Matthieu BWV 244 Des deux passions de Bach qui nous soient parvenues, la « grande » Saint Matthieu est certainement celle dont la perfection formelle est la plus évidente, même si d'aucuns lui préfèrent la « petite » Saint Jean sans doute plus théâtrale et ramassée dans ses dimensions. Écrite 3 ans après la Saint Jean (1724 pour cette dernière, 1727 pour la Saint Matthieu ), l' opus maximum du Cantor de Leipzig reflète la volonté de « marquer un grand coup » avec des techniques musicales sensiblement plus modernes. Avec ses deux ch�urs et ses deux orchestres, le monument de Bach atteint des proportions gigantesques. L'écriture chorale alterne paroxysmes sonores impressionnants et pages d'une transparence inégalable. Quant à l'inspiration mélodique, elle se fait sublime : Erbarme dich pour alto et violon obligé fait partie des airs les plus célèbres de l'histoire de la musique. Il va sans dire que les couleurs chatoyantes et la perfection d'ensemble de l'Orchestre du XVIIIe Siècle comme de la Cappella Amsterdam offrent à Daniel Reuss l'opportunité de rendre pleinement justice à une partition qu'il connaît intimement.