Une guitare grave, volontiers rêveuse, mais qui, soudain, se cambre fièrement et semble taper du talon… Les cordes d’Ali Khattab forment un pont au-dessus de la Méditerranée, entre l’Egypte de son enfance et Jerez de la Frontera, la ville andalouse où il a choisi de s’installer parce que, explique-t-il, « les guitaristes y jouent autrement qu’ailleurs, d’une façon plus percussive, plus rythmique ». « J’ai vécu avec des gitans », ajoute-t-il, « je suis entré dans leurs maisons, j’ai observé la façon dont ils conservent le flamenco et le protègent des effets du temps ». A leur contact, sa musique est devenue elle aussi une formidable machine à remonter le temps, ainsi qu’une obsédante invitation à remonter la piste des premiers musiciens voyageurs.

Info :
* Soirée carte blanche au festival Arabesques – spéciale 10 ans.