Pièce afro urbaine, Re : incarnation célèbre la jeunesse nigériane dans toute sa diversité culturelle. Formés à Lagos par Qudus Onikeku, 9 virtuoses du hip-hop, du krump, du dance-hall et du funky-house traversent une succession d'expressions artistiques, exprimant le groove de la ville. Le mélange des influences y est audacieux : d'un côté les danses traditionnelles, la capoeira et l'acrobatie circassienne. De l'autre : l'abrobeat, cocktail musical explosif lancé par le grand Féla Kuti, mixant des sons d'Afrique de l'Ouest, le high life et le jazz-soul-funk. Le tout est une vraie révolution musicale qui se répercute dans les corps, célébrant la culture noire et nigériane. Qudus Onikeku est aujourd'hui l'un des chorégraphes majeurs africains de sa génération. Ce trentenaire puise son inspiration dans la philosophie Yoruba et dans les esthétiques plurielles africaines, marquées notamment par le colonialisme et les migrations. Autant de sujets contemporains dont s'emparent ses interprètes, pour incarner au présent la vivacité artistique des années 60-70. Un spectacle vif, d'une énergie foisonnante, au-delà des frontières. De tradition yorouba, Qudus Onikeku revendique les influences du hip-hop, de la capoeira ou encore du taï-chi. Et s'affranchit de tous les codes artistiques. Interprète pour des grands noms de la danse contemporaine tels, Sidi Heddy Maalem, Boris Charmatz ou encore Jean-Claude Gallotta, Qudus Onikeku a une carrière déjà bien remplie. À la fois sûr de lui et hésitant, ambitieux et sans cesse en questionnement, cet artiste nigérian a entrepris un riche dialogue entre l'ici et l'ailleurs, soi et l'autre. Jeune Afrique Danse dès 12 ans