Quand Laurent Balandras me propose d’être l’interprète d’une création autour du répertoire Marie Nimier…. j’ai du mal à résister. C’est que Marie est une touche à tout vive et espiègle, et cette nature m’attire, forcément. Chanter un répertoire qu’elle a fait naître à travers différents - et même très différents - artistes, me donne l’occasion d’être encore plus dans le rôle de «passeuse». J’aime ça. C’est ce qui me plaît le plus fort dans mon métier. Et puis, on me remet un répertoire à défendre, et cela rejoint l’expérience que je suis ces derniers temps au théâtre. Cela me permet de travailler sur les musiques de compositeurs que je n’avais pas eu l’occasion de chanter, dont Art Mengo. Travailler avec deux musiciennes qui viennent du classique, au piano et au violoncelle, complète encore la nouveauté de l’expérience et me ravit au dernier degré. Marie souhaite que je dise certains des textes. J’aime savoir que le public pourra découvrir un texte «nu», avant de l’entendre en musique, sous sa forme de chanson. C’est l’occasion de partager le frémissement délicieux qui nous traverse lorsqu’on devine qu’une idée contient ce qu’il faut pour subir la transformation en chanson. C’est pour ma part, une quête lente et passionnée, qui me vaut une réputation d’emmerdeuse auprès de chacun de mes camarades auteurs et éditeurs…
Enzo-Enzo

Crédit photo : G.PIEL
Chant : Enzo Enzo
Violoncelle : Delphine Gosseries
Piano : Hélène Weissenbacher