C’est l’obscurité et le silence. Dans ce néant, apparaissent peu à peu, au loin, des sons confus et chaotiques. Cette matière sonore quasi-informe se fait de plus en plus présente, envahissant l’espace de la salle. Soudain, au cœur de ce magma, un battement de cœur se fait entendre, puis une voix de femme qui entame un récit à la première personne. Elle raconte sa propre naissance, tandis que le bruit se fait musique et que l’image d’un fœtus qui grandit apparaît sur l’écran. C’est une petite fille qui s’apprête à naître sous nos yeux… mais la voix, comme en contrepoint, raconte autre chose, une autre naissance, il y a bien longtemps, à des années-lumière de notre Terre : la naissance d’une étoile…

Ainsi s’ouvre Symphonie d’une nuit sans étoile, conte cosmique visuel et sonore, récit d’un voyage stellaire énigmatique et périlleux dans lequel une jeune scientifique (Stella) a pour mission de comprendre la nature physique de la matière noire.

Mais plus Stella s’approche de cette matière noire, moins sa mission semble se dérouler comme prévue. Il y a bien sûr ces rêves étranges qu’elle fait à répétition ; Et puis surtout cette apparition, son double, qui semble vouloir l’avertir d’un danger imminent…

Embarqué avec Stella, le spectateur pénètre un monde où toutes les règles semblent bouleversées. Ici, l’humain rejoint l’infiniment grand, les univers se déploient comme autant de possibles, et la rêverie devient le lieu d’un questionnement plus vaste.

Car par delà ce voyage, l’histoire de Stella questionne surtout les grandes énigmes de la cosmologie moderne et notamment l’origine de notre univers, avant que les structures cosmiques ne se forment, quand la nuit était sans étoile…