Programme d’un splendide classicisme, dans lequel l’approche de Thomas Hengelbrock, nourrie d’une connaissance intime de l’histoire de l’interprétation, comme d’une ouverture à de nombreux répertoires, donnera toute sa force.

Haydn se montra satisfait de l’accueil fait à sa Symphonie no 104 par le public lors de sa création dans la capitale anglaise, le 4 mai 1795. L’œuvre commence de manière grandiose, et s’impose comme un triomphe du style classique. Dix ans plus tard, lors de la première à Vienne de la Symphonie no 3 de Beethoven, la critique fut en revanche très sévère – ce qui semble incompréhensible de nos jours, tant elle fait figure de monument. Le compositeur la dédia à Bonaparte, avant de biffer la mention quand Napoléon se fit couronner Empereur. Reste le sous-titre d’«Héroïque», pour une œuvre d’un grand pouvoir émotionnel, telle la Marche funèbre, qui fait basculer le classicisme à son point de perfection le plus haut dans la nouvelle esthétique romantique.

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie