En l’espace de trois ans, Stravinski a donné aux Ballets russes d’éclatantes réussites, aux caractères contrastés, de la luxuriance de L’Oiseau de feu aux rythmes farouches du Sacre du printemps, en passant par la verve acérée de Petrouchka.

Simon Rattle et le London Symphony Orchestra nous convient  à une fête rare : l’audition en une seule soirée des trois grands ouvrages de Stravinski créés par les Ballets Russes de Diaghilev entre 1910 et 1913. S’inscrivant encore dans le sillage des œuvres de son mentor Rimski-Korsakov, mais avec une virtuosité et une audace supérieures, L’Oiseau de feu prend la forme d’un feu d’artifice éblouissant. Empreint d’une grande alacrité, Petrouchka réjouit par son orchestration aiguisée et la verdeur de son langage. Enfin, Le Sacre du printemps, glorification des forces souterraines, exaltation animale des rythmes, rituel sauvage et incandescent, impressionne comme au premier jour de sa création tumultueuse.

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie